"C’est la Confiance et rien que la Confiance qui doit nous conduire à l’Amour."

Ste Thérèse de Lisieux


Sainte Thérèse de Lisieux docteur de la petite voie (1873-1897)

Née à Alençon, elle émigre à Lisieux avec les siens, après la mort de sa mère. Deux de ses sœurs entrent au Carmel de Lisieux. Elle les suit en 1888, alors qu'elle n'a que quinze ans. Elle va connaître la souffrance physique, l'aridité de la foi, mais aussi des moments de joie intérieure, toute livrée qu'elle est à l'Amour. Traduisant dans sa vie l'Evangile, elle ouvre la voie de l'enfance spirituelle et fait connaître le vrai visage de Dieu : le Père de tendresse, d'amour et de pardon.


Œuvres de Ste Thérèse de Lisieux:

Les manuscrits autobiographiques
(Histoire d'une âme)

Les lettres

Les derniers entretiens

Les poésies


Textes de Sainte Thérèse de Lisieux sur la prière:

 

« Aux âmes simples, il ne faut pas de moyens compliqués ; comme je suis de ce nombre, un matin pendant mon action de grâces, Jésus m’a donné un moyen simple d’accomplir ma mission. Il m’a fait comprendre cette parole des Cantiques: "ATTIREZ-MOI, NOUS COURRONS à l’odeur de vos parfums". «O Jésus, il n’est donc même pas nécessaire de dire: "En m’attirant, attirez les âmes que j’aime !" Cette simple parole: "Attirez-moi" suffit. Seigneur, je le comprends, lorsqu’une âme s’est laissé captiver par l’odeur enivrante de vos parfums, elle ne saurait courir seule, toutes les âmes qu’elle aime sont entraînées à sa suite ; cela se fait sans contrainte, sans effort, c’est une conséquence naturelle de son attraction vers vous. De même qu’un torrent, se jetant avec impétuosité dans l’océan, entraîne après lui tout ce qu’il a rencontré sur son passage, de même, ô mon Jésus, l’âme qui se plonge dans l’océan sans rivages de votre amour, attire avec elle tous les trésors qu’elle possède … » (Ms C,33v-34r)

 

« Qu’est-ce donc de demander d’être Attiré, sinon de s’unir d’une manière intime à l’objet qui captive le cœur ? Si le feu et le fer avaient la raison et que ce dernier disait à l’autre : Attire-moi, ne prouverait-il pas qu’il désire s’identifier au feu de manière qu’il le pénètre et l’imbibe de sa brûlante substance et semble ne faire qu’un avec lui. Mère bien-aimée, voici ma prière, je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son amour, de m’unir si étroitement Lui, qu’Il vive et agisse en moi. Je sens que plus le feu de l’amour embrasera mon cœur, plus je dirai: Attirez-moi, plus aussi les âmes qui s’approcheront de moi (pauvre petit débris de fer inutile, si je m’éloignais du brasier divin), plus ces âmes courront avec vitesse à l’odeur des parfums de leur Bien-Aimé, car une âme embrasée d’amour ne peut rester inactive.»

 

« (…) Un Savant a dit : »Donnez-moi un Levier, un point d’appui, et je soulèverai le monde« Ce qu’Archimède n’a pu obtenir, parce que sa demande ne s’adressait point à Dieu et qu’elle n’était faite qu’au point de vue matériel, les Saints l’ont obtenu dans toute sa plénitude. Le Tout-Puissant leur a donné pour points d’appui : LUI-MÊME et LUI SEUL ; pour levier : L’oraison, qui embrase d’un feu d’amour, et c’est ainsi qu’ils ont soulevé le monde; c’est ainsi que les Saints encore militants le soulèvent et que, jusqu’à la fin du monde, les Saints à venir le soulèveront aussi. »  (Ms C, 36r)