Vivre Noël au Carmel

Vivre Noël, au Carmel de Verdun, en venant suivre les offices, afin d'accueillir Celui qui  vient, en silence, habiter au plus intime de notre cœur.


Le 24 décembre:

17h: 1ère Vêpres
23h: Veillée de Noël
00h: Messe de minuit

Le 25 décembre:
8h55: Laudes
9h45: Messe de Noël
11h55: Sexte

16h45: Oraison
17h45: 2ème Vêpres


Pour méditer: Le mystère de Noël - Édith Stein (fragments)

"L’Enfant dans sa crèche étend ses mains vers nous et son sourire semble nous dire comme le feront plus tard ses paroles d’homme : " Venez à moi vous qui souffrez et ployez sous la charge. "

 

Les pauvres bergers ont répondu à cet appel. Ils ont vu l’éclat du ciel lumineux, ils ont entendu la voix des anges leur annonçant la bonne nouvelle, ils se sont mis en route avec confiance, se disant les uns aux autres : " Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé... "

 

Les mages sont venus du lointain pays d’Orient, ils ont vu l’étoile merveilleuse, ils l’ont suivie, ils ont cru sans réserve, humblement, et des mains de l’Enfant ils ont reçu la rosée de la grâce et ils se sont réjouis " d’une grande joie ".

Ces mains de l’enfant – elles prennent et donnent en même temps !

 

Aux sages elles dérobent leur sagesse, et voilà qu’ils deviennent simples comme des enfants ; aux rois, elles ôtent leurs couronnes et leurs trésors, et les voilà prosternés devant le Roi des rois, acceptant sans hésiter de prendre leur part de souffrances et de travaux à son service ; aux enfants trop petits pour rien donner librement, ces mains prennent leur vie fragile, à peine ébauchée, et les voilà offerts en holocauste au Maître de la vie.

 

Car les mains de l’Enfant et plus tard les lèvres du Seigneur, lancent un même appel : " Viens, suis-moi. "

 

À ces mots, Jean, le disciple bien-aimé, que nous trouvons aussi près de la crèche, est venu, quittant son père et sa barque, sans demander " pourquoi ? " ni. " comment ? ", il a donné au Seigneur son cœur pur d’enfant et il l’a suivi jusqu’au bout, jusqu’au Golgotha.

 

" Suis-moi " ; c’est la parole qu’entendit Étienne, le jeune disciple, et il suivit le Maître dans le combat contre les puissances des ténèbres, contre l’aveuglement obstiné des endurcis. Il porta témoignage par sa parole, puis scella ce témoignage dans son sang. Du Sauveur il reçut l’Esprit d’amour, cet Esprit qui fait haïr le péché mais aimer les pécheurs, et au seuil de la mort il pria Dieu pour ses assassins.

 

Ce sont des figures de lumière que nous rencontrons, agenouillées près de la crèche, les petits innocents dans leur tendre enfance, les bergers fidèles, les rois conquérants, Étienne, l’ardent disciple, et Jean, l’apôtre bien-aimé ; tous ont répondu à l’appel du Seigneur.

 

Contre eux, se dressent dans la nuit d’un endurcissement incroyable et incompréhensible : les " savants ", ceux qui auraient pu nous dire exactement les lieux et la date de la naissance du Sauveur du monde, sans déclarer pour autant : " Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé... " ; le roi Hérode qui voulut tuer le maître de la vie et bien d’autres encore.

 

Car devant l’Enfant de la crèche les esprits sont mis à nu. Il est le Roi des Rois. Il domine sur la vie et sur la mort, Il dit " Viens, suis-moi " et celui qui n’est pas avec lui est contre lui. Mais il le dit pour nous aussi et nous place chacun devant ce choix entre la lumière et les ténèbres."